Les effets de l’activité physique sur votre Santé
Nous ne cessons d’entendre dire et même de vous encourager nous-même à avoir une activité physique. Cependant, parfois les mots « sport », « activité physique », « entraînement »… peuvent faire peur. Et le but, n’est pas forcément de faire de tous des « sportifs » même s’il est autorisé de penser et d’affirmer que l’homme est fait avant tout pour bouger.
L’objectif de cet article est de vous expliquer ce que l’on considère comme « activité physique » et plutôt que de vous expliquer ce que vous risquez à ne pas bouger, vous indiquer plutôt ce que vous avez à gagner à vous y mettre même un petit peu. Pour ce la, nous allons aborder 3 points. Le premier va être celui de la sédentarité, le second aura pour but de vous expliquer les effets sur la santé d’une activité physique régulière et enfin, la dernière aura pour but de vous en donner les outils. C’est parti !
La sédentarité : qu’est-ce que c’est ? « C’est le fait d’avoir peu d’activité physique hors du minimum de la vie courante. »(OMS)
Est considéré comme sédentaire toute personne n’ayant pas 150 minutes hebdomadaire d’activité modérée EN DEHORS des activités de la vie quotidienne.
Et l’activité physique ? « : tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques durant les loisirs ou non qui provoque une augmentation significative de la dépense énergétique au repos. » (OMS)
Et l’Exercice dans tout cela ? C’est une forme d’activité physique de loisir qui est planifiée, structurée et répétitive. Son but est d’améliorer ou de maintenir sa condition-physique.
Qu’est-ce que la condition physique ? Série d’attributs reliés à la santé et à la performance. C’est la capacité à accomplir des activités quotidienne avec vigueur sans fatigue excessive.
Et la Santé (selon l’OMS) : « c’est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne constitue pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité. »
Maintenant que le cadre est posé, et que vous faites bien la différence entre Activité physique /Exercice Condition physique/Santé, voyons un petit peu, les effets sur la santé d’une augmentation de la dépense énergétique et donc d’une diminution de l’état de sédentarité.
Sur le graphe suivant, nous allons tout d’abord nous intéresser à la ligne jaune. Celle-ci nous montre quoi ?
Pour une personne sédentaire ou ayant très peu de dépense énergétique hebdomadaire, une augmentation même minime du niveau d’activité (par exemple passer de 0 à 500 kcal hebdomadaire) entraîne une amélioration exponentielle de l’état de Santé. Le plus gros gain sur la santé, apparaît pour les personnes en faisaient le moins et qui en font un petit peu plus. Ceci doit vous donner beaucoup d’espoir si vous êtes dans ce cas, car cela vous indique que d’en faire même un tout petit peu quotidiennement, ce sera déjà beaucoup pour votre santé. Pour les personnes ayant déjà une activité physique régulière, cela doit vous inciter à continuer pour votre santé ! et si vous augmentez encore ce niveau d’activité, vous continuerez d’améliorer encore votre santé (la courbe reste ascendante) mais vous augmenterez en prime votre condition physique. Ce graphe nous montre en revanche, et c’est là où la distinction entre les différents termes est importante, en passant de très peu à peu d’activité, vous améliorez votre état de santé, mais très peu votre condition physique (force, endurance, vitesse, économie…). Cette amélioration de la condition physique s’effectue pour des dépenses énergétique plus élevée. Mais ce n’est pas le propos du jour.
Nous abordons dans le graphique suivant la question non pas sous l’angle de l’amélioration de la santé, mais sous celui de la baisse de la mortalité. La population a été divisée en quintiles (Q1, Q2, Q3, Q4 et Q5) en fonction de leur niveau de dépense énergétique (<6METS, 6-12 METS et > 12METS). Sachant que la dépense énergétique de Q1<Q2<Q3<Q4<Q5.
Nous voyons tout d’abord que la mortalité est supérieure dans le groupe Q1 (donc étant plutôt sédentaire), et ce, à la fois en ce qui concerne la mortalité toute cause que la mortalité Cardio-vasculaire. Nous voyons également qu’il existe une chute de la mortalité (passage d’un facteur 4 à 2) lorsque l’on passe de la population Q1 à Q2 (Q2 ayant un niveau d’activité + important que Q1 mais bien inférieur à Q3, Q4 et Q5). On passe d’un facteur 4 à 2 entre ces 2 groupes, alors que le passage du facteur 2 à 1 s’étale ensuite de Q2 à Q5. Cela confirme ce que l’on a vu avec le graphique précédent mais sous l’œil de la mortalité. Et vous voyez au passage que la forme de la courbe CV est la même que pour la mortalité toute causes (cancer, démence, maladie dégénérative…).
Tout cela nous amène à une conclusion simple : Si vous en faites actuellement très peu, tout ce que vous ferez en plus, améliorera votre santé alors BOUGEONS ! Nous entendons parfois : « vu ce que je fais comme activité(sous-entendu très peu), autant ne rien faire… », c’est FAUX. En en faisant même peu, vous en faites déjà beaucoup pour votre santé.
Un petit mot sur le temps passé assis. Nous vous proposions il y a quelques jours, quelques conseils pour éviter les troubles musculo-squelettiques liés à la position assise prolongée (douleurs cervicales, lombaires…). Une étude de 2009 a évalué le lien entre le temps passé assis et le risque de développer un cancer ou une pathologie cardio-vasculaire. Il y apparaît que, peu importe votre niveau d’activité, plus vous passez de temps assis dans la journée, plus ces risques augmentent. Tout se passe comme si, l’activité physique avait un rôle positif sur votre santé mais la station assise, au-delà de ne pas « améliorer votre santé » ou de ne pas avoir d’effets positif, aurait même un effet négatif.
Le temps passé assis au quotidien n’est pas un choix bien souvent mais une contrainte notamment professionnelle. Nous ne pouvons que vous recommander de la quitter aussi souvent que possible. Pa exemple cela peut être en mettant un timer sur votre smartphone afin de marcher et faire quelques pas toutes les 20 min, ou encore mieux, de faire des « Jumping Jack » devant son écran toutes les 20 min par exemple !
COMMENT METTRE EN PLACE CETTE ACTIVITÉ PHYSIQUE :
- 150 min d’activité modérée par semaine est un minimum
- Marche, marche active, Home-trainer, mouvements des bras… de nombreuses associations, Coach santé et professionnels de santé peuvent vous aiguiller.
- Vous savez que chez KSP, on aime bien la course à pied. Une étude de 2014 a montré que « courir 5 à 10 min par jour à vitesse lente (6 min au mile) entraînait une réductions de 30 % de la mortalité toutes causes confondues et de 45% pour les causes cardiovasculaires.
- Pour les pathologies cardio-vasculaires : pas d’effet supérieur des activités vigoureuses comparées aux activités modérées
- Sur 15 ans de suivi, augmentation de l’espérance de vie de 3 ans en faisant 5 à 15 min d’activité physique par jour
- Un podomètre peut-être un bon outil pour évaluer et se fixer des objectifs en terme de nombre de pas. L’OMS en recommande 7500 pas minimum par jours.
- Certaines « montres connectées » vous invitent à « bouger » et peuvent vous aider à quantifier cette activité.
- N’hésitez pas à vous faire accompagner
- Une activité modérée est une activité qui va augmenter votre fréquence cardiaque et respiratoire sans essoufflement et sans vous empêcher de parler
Voilà, n’hésitez pas à interagir avec nous pour plus d’informations ! MERCI
RÉFERENCES
Une réflexion au sujet de « Sport-Santé »
j’argumente positivement ce qui vient d’être dit…Je suis médecin du sport et médecin urgentiste et j’ai beaucoup de patients porteurs de maladies chroniques a savoir Hypertension , Diabète et autres maladies chroniques a qui je prescrits sur ordonnance de l’activité physique adaptée a chaque cas et les résultats obtenus sont nettement meilleurs en terme de qualité de vie, amélioration des paramètres physiologiques et performance sportive.
La pratique d’une activité physique est le garant d’une meilleure santé ..L’activité physique est prescrite en prévention primaire pour eviter la survenue des maladies chroniques et en prévention secondaire pour une meilleure prise en charge des pathologies chroniques